NATIONALISME
Depuis la fin du 19è siècle la Corse se dépeuple pour atteindre un minimum démographique vers 1950, des infrastructures industrielles inadaptées ou inexistantes entraînent un retard économique.

C’est à ce moment que l’Empire Colonial Français s’effondre entrainant une perte de débouchés pour les jeunes Corses et force les autres à retourner sur l’île. Il y a aussi l’arrivée de rapatriés à qui des terres sont octroyées. Ces circonstances vont faire naître le mouvement régionaliste puis nationaliste.
Les premières revendications vont se porter sur la préservation de la langue et des traditions. Estimant que ces revendications ne sont pas entendues les mouvements se radicalisent et voit la création du FLNC en 1976 avec une série d’attentat.
 
L’année précédente une vingtaine de militants, armés de fusils et d’une mitrailleuse, avait occupé une exploitation agricole près d’Aléria afin d’attirer l’attention du public sur la situation et dénonçait la possession d’une partie des terres de plaine par des familles de "pieds noirs".
Pour la création du FLNC, une conférence de presse s'est tenue au Cunventu Sant'Antone di a Casabianca (Couvent Saint-Antoine de la Casabianca) à Orezza, lieu symbolique puisque c'est là qu'avait été votée la Constitution corse et que Pascal Paoli avait proclamé l'indépendance en 1755.
Les attentats contre les structures de l'État ont été constantes : les préfectures, les prisons, les perceptions, assassinat du préfet Érignac, etc.

Mais plus nombreux sont les plasticages de demeures particulières appartenant essentiellement à des continentaux sans que l'on sache très exactement qui du crapuleux ou du politique est prépondérant.


Les revendications :
- Souveraineté politique de la Corse.
- Promotion de la langue corse.
- Limitation des infrastructures touristiques, et des politiques promouvant le tourisme, et d'une substitution par un développement économique durable.
- Respect des permis de construire et du littoral (loi littoral).
- Reconnaissance du statut de prisonnier politique pour les personnes du mouvement nationaliste corse incarcérées y compris pour celles ayant commis des actes pouvant être assimilés à des délits de droits communs.
Les mouvements nationalistes utilisent l’image de Pascal Paoli (1725 - 1807) qui fut chef d'État de la Corse indépendante (1755 - 1769) et général corse.
Paoli défend la liberté, bien qu'étant élu à vie, avec un fort attachement à son île natale et à sa culture. Il fonde une université à Corte.
Il met en oeuvre un plan de modernisation de l'île en lui donnant une constitution fondée sur la séparation des pouvoirs, et accorde le droit de vote à tous les citoyens, dont les femmes (veuves ou célibataires).
Sur le plan économique, Paoli introduit en Corse la pomme de terre, fonde L'Île-Rousse et fait frapper la monnaie à l’effigie de la nation Corse à Murato (1762). Il crée une marine de guerre et fait de Corte la capitale de la Nation Corse où siège le gouvernement, et interdit la vendetta.