Jour 12 :
Þingeyri

Kilomètres parcourus : 49

Dans le petit village de Þingeyri, de nombreuses maisons sont abandonnées et passablement endommagées.
Après le village, le fjord Dýrafjörður s'ouvre un peu, près de la route un phoque est sur un rocher. Tout proche un cimetière français pour des marins morts pendant la période où les bretons venaient près des côtes Islandaises pêcher la morue. Nous pensons au livre « Pêcheur d'Islande » de Pierre Loti.

Marche dans la vallée Haukadalur, accompagnés de moutons, s'il y a un peu de verdure en bas des montagnes, dés les premières pentes les herbes laissent leur place à la mousse puis la roche est nue. Grise, verte, jaune, ocre, la mousse, présente un peu partout en Islande, colore les montagnes.
Dans le livre "Rosa Candida" de Auður Ava Ólafsdóttira le personnage principal utilise quelque mots pour décrire son île, le principale est « mousse ».

La petite bruine a cessé dans la vallée Haukadalur et à Þingeyri mais au fond du fjord les nuages restent bien présents, il pleut même une partie de la journée.
Presque tous les campings ont une connexion internet et lorsque ce n'est pas le cas nous en disposons systématiquement dans les cafés. Il n'y a pas de connexion au camping de Þingeyri mais le café Simbahöllin dispose du wifi. Unique café du village, c'est sans doute le seul point de rencontre des habitants.

Dans l'après-midi nous allons dans le fond du fjord, vers Lambadalur, pour marcher et nous approcher des montagnes couvertes de plaques de neige.
Sur l'autre rive du fjord nous voyons des travaux importants, nous avions vus hier le même type de chantier en quittant le fjord Arnarfjörður. Ils creusent un tunnel pour relier les fjords Arnarfjörður et Dýrafjörður afin d'éviter le passage du col Hrafnseyrarheiði dont la route, difficile et en mauvais état, est fermée en hiver obligeant à un très long détour.

La température est toujours stable, entre 4° et 8°, mais depuis que la vent a baissé nous avons beaucoup moins froid, surtout la nuit.