Jour 9 :
Flókalundur - Melanes

Kilomètres parcourus : 156

Les installations du camping sont rudimentaires et vieilles, l'enregistrement et le payement se font à la réception de l’hôtel tout proche.
Non loin de là, le hot pot naturel Hellulaug nous réchauffe. Au fond du fjord Vatnsfjörður, prenez le temps d'admirer le paysage dans ce bassin en pierre, plongés dans une eau à 38°. La mer est basse, il n'est pas possible d'y aller pour se refroidir et alterner entre le bassin et la mer.

Il y a un avis de tempête, nous ne pourrons pas poser la tente sur la péninsule de Látrabjarg, tout à l'ouest des fjords de l'ouest. Nous changeons de destination pour rejoindre Patreksfjörður, en espérant que le vent y sera modéré. En longeant la côte sud par la route 62, de belles plages contrastent avec le bleu/vert de la mer et les nuances de gris des montagnes. De l'autre coté du fjord l'imposant Snæfellsjökull est visible sous les nuages.

Au bord de la route des panneaux lumineux indiquent la températures et le vent aux cols pour informer les automobilistes. Nous sommes prévenus, 5° et du vent à 60km/h voire 90 en rafale au col sur la route 62, Barðastrandarvegur.

Malheureusement, le camping de Patreksfjörður est trop exposé au vent pour que nous plantions la tente.
Une française travaillant à l'office du tourisme nous a conseillé le café Stúkuhúsið. Nous y allons et prenons le temps de trouver une solution.
Cette période de calme au café, sans vent, avec le wifi, nous permet d'envisager une solution de repli tout en mangeant deux parts de gâteau, une à la meringue et une aux dattes/pommes/chocolat. Dans la salle deux jeunes français sont au service, ils nous donnent de bons conseils. Pendant leurs journées de repos ils en profitent pour visiter cette région. Il y a quelques jours ils ont eu la chance de voir une baleine depuis la route dans le grand fjord Ísafjarðardjúp près d'Isafjordur. Nous serons vigilant et ouvrirons les yeux (et les oreilles) lorsque nous le parcourrons.

C'est décidé, direction Melanes près de la plage Rauðasandur sur la péninsule de Látrabjarg, nous aurons la possibilité de nous protéger du vent.
Au fond du fjord Patreksfjörður le bateau BA 64 est ensablé.

Après le fjord Patreksfjörður il reste 14km de piste pour arriver à Melanes où il n'y a que 3 ou 4 fermes, un camping et un café ouvert les après-midis.
Le vent est tellement violent qu'il est difficile d'ouvrir la portière, il n'y a personne au camping, ni voiture, ni tente. Nous optons pour un « Sleeping-bag accomodation», c'est un moyen économique d'hébergement car il n'y a pas de drap fourni, c'est un peu moins cher qu'une chambre classique. Les clients doivent apporter leur sac de couchage. Dans le camping de Melanes il y a 3 petits chalets tout neufs, l'un d'eux est disponible, c'est parfait pour nous. Quelques véhicules, camping-car, camper (voiture avec un coffre sur le toit pour y dormir), arrivent un peu plus tard.

La plage est immense, il est difficile d'y marcher par ce vent qui nous fait tituber. Le sable s'envole à l'autre extrémité de la plage de Rauðasandur, des colonnes de sable semblent monter dans les airs à plusieurs mètres du sol.

Suite à de faibles quantités de neige cet hiver cumulées à un manque de précipitations cette année, l'Islande et cette région de l'ouest en particulier est en manque d'eau. Au camping il est demandé de limiter la consommation d'eau suite à des restrictions pas connues depuis de longues années.
La température est stable ces jours-ci, entre jour et nuit peu de variations, entre 7° et 8°.